Histoire d'un symbole
Chaque région possède une tenue vestimentaire caractéristique bien définie. En Savoie il en existe plusieurs selon les vallées, mais celle de Peisey Nancroix, de par son originalité, sa richesse, sa diversité est devenue au fil des temps le symbole en matière de costume de Tarentaise.
On retiendra particulièrement la coiffe des femmes, appelée frontière, car enserrant le front de ses trois pointes, le tout paré de diverses passementeries de soie, velours et de fil d’or ou argenté. Portée à vie dès l’âge de 7 ans, fixée la journée par des épingles sur une « coueche » en auréole, tressée à l’arrière de la tête dans sa propre chevelure et différents rubans ou éléments de raphia pour l’épaissir.
La semaine, les femmes travaillaient aux champs comme à l’écurie ou la maison aussi durement que les hommes et portaient des vêtements ordinaires de paysannes en laine, lin, voir chanvre du pays.
Le dimanche matin, pour se rendre à la messe, les jours de fêtes et cérémonies, passer son certificat d’études, aller avec son homme aux différentes foires agricoles, elles devaient porter des vêtements de reines. Ce costume était composé d’une lourde robe noire, d’un plastron brodé ou tuyauté. Sur les épaules, un des nombreux châles frangés de textures de saison avec la couleur de circonstance, la collerette, un tablier assorti et sur l’arrière de la tête un large ruban noué, appelé La Cordette, spécificité identifiant notre village, le tout fixé par des épingles à têtes noires.
Le costume était un signe extérieur de richesse et de fierté par excellence, car une garde-robe complète pouvait être composée de 40 pièces différentes avec des tissus de soie, coton et velours, les passementeries multicolores, les dentelles nombreuses et précieuses que l’on devait porter selon les couleurs liturgiques, les noires en périodes de deuil et seulement hors saison d’hiver. À noter le costume de mariage dit le « Beau », car coiffe, châle, tabliers, brodés au fil d’or et offert par le marié à partir des années 1920 et destiné à la famille de mère en fille.
En plus de ce costume somptueux, les hommes devaient « ferrer » leur femme de bijoux, croix et boucles d’oreilles de Tarentaise, sautoir, broches, bagues, en or et argent pour le deuil.
La tenue traditionnelle date du début du 17è siècle et fut portée régulièrement jusqu’aux années 1950. Avec l’arrivée grandissante du tourisme d’hiver, vite elle se démoda vu sa complexité et son inconfort. Rapidement rangée au fond des armoires en arole, elle n’en sortait qu’exceptionnellement, à la demande d’amateurs, brocanteurs avisés et cérémonies traditionnelles. Par contre celle des hommes suivait l’époque, avec costume de drap de la fabrique de Seez souvent, gilet, chapeau, montre gousset.
On retiendra particulièrement la coiffe des femmes, appelée frontière, car enserrant le front de ses trois pointes, le tout paré de diverses passementeries de soie, velours et de fil d’or ou argenté. Portée à vie dès l’âge de 7 ans, fixée la journée par des épingles sur une « coueche » en auréole, tressée à l’arrière de la tête dans sa propre chevelure et différents rubans ou éléments de raphia pour l’épaissir.
La semaine, les femmes travaillaient aux champs comme à l’écurie ou la maison aussi durement que les hommes et portaient des vêtements ordinaires de paysannes en laine, lin, voir chanvre du pays.
Le dimanche matin, pour se rendre à la messe, les jours de fêtes et cérémonies, passer son certificat d’études, aller avec son homme aux différentes foires agricoles, elles devaient porter des vêtements de reines. Ce costume était composé d’une lourde robe noire, d’un plastron brodé ou tuyauté. Sur les épaules, un des nombreux châles frangés de textures de saison avec la couleur de circonstance, la collerette, un tablier assorti et sur l’arrière de la tête un large ruban noué, appelé La Cordette, spécificité identifiant notre village, le tout fixé par des épingles à têtes noires.
Le costume était un signe extérieur de richesse et de fierté par excellence, car une garde-robe complète pouvait être composée de 40 pièces différentes avec des tissus de soie, coton et velours, les passementeries multicolores, les dentelles nombreuses et précieuses que l’on devait porter selon les couleurs liturgiques, les noires en périodes de deuil et seulement hors saison d’hiver. À noter le costume de mariage dit le « Beau », car coiffe, châle, tabliers, brodés au fil d’or et offert par le marié à partir des années 1920 et destiné à la famille de mère en fille.
En plus de ce costume somptueux, les hommes devaient « ferrer » leur femme de bijoux, croix et boucles d’oreilles de Tarentaise, sautoir, broches, bagues, en or et argent pour le deuil.
La tenue traditionnelle date du début du 17è siècle et fut portée régulièrement jusqu’aux années 1950. Avec l’arrivée grandissante du tourisme d’hiver, vite elle se démoda vu sa complexité et son inconfort. Rapidement rangée au fond des armoires en arole, elle n’en sortait qu’exceptionnellement, à la demande d’amateurs, brocanteurs avisés et cérémonies traditionnelles. Par contre celle des hommes suivait l’époque, avec costume de drap de la fabrique de Seez souvent, gilet, chapeau, montre gousset.
Pour ne pas oublier
Devant un tel patrimoine vestimentaire ancestral et un savoir-faire qui risquait de disparaître, en 1979, une association de passionnés fut constituée sous le nom de groupe « LES CORDETTES » afin de mener diverses actions patrimoniales essentielles :
- recensement, conservation, préservation de ces costumes anciens et traditionnels.
- mise en valeur de ceux-ci pour les grandes occasions de fête, mariage, défilés, représentation à travers les régions du monde pour les faire revivre.
- conservation du savoir-faire quant à la fabrication des frontières, tricots, brides, dentelles, tissages, broderies, tuyautage, frangeage, entretien minutieux.
- respecter les règles de l’habillage, du coiffage et du costume au bon moment.
- perpétrer les chants et danses locales en partenariat avec le groupe les « Frontières » de Bourg-Saint-Maurice pour animer diverses manifestations folkloriques en France comme à l’étranger. Les Cordettes l’ont rejoint depuis 2017 par manque de musiciens.
- créer un petit musée du costume dans l’ancienne fruitière de Peisey associé à celui de l’école et l’histoire de la vallée.
Ainsi la vallée de Peisey-Nancroix est restée un témoin fort du costume et traditions à travers la Fête du Costume le 15 août, diverses expositions, émissions de radio et télévision.
À propos de l'association
Cette association est créée depuis octobre 1981, elle s'adresse à toutes les personnes intéressées par le costume de Peisey-Nancroix et les traditions.
Nombre d’adhérents en 2020 : environ 15 membres.
Le bureau est composé de :
Dominique GIONO, présidente